Meurtres et tarte au citron vert by Joanne Fluke

Meurtres et tarte au citron vert by Joanne Fluke

Auteur:Joanne Fluke [Fluke, Joanne]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Humour, Policier, États-Unis, Littérature américaine
Éditeur: Le Cherche Midi
Publié: 2023-04-19T12:08:56+00:00


Chapitre 17

« On est arrivés, Moshe, dit Hannah en quittant la grande route pour s’engager sur le chemin goudronné au bout duquel se trouvait la maison de Norman. Je parie que c’est la première fois qu’un homme t’invite à dîner. »

Au lieu de répondre, Moshe continua d’arpenter la banquette arrière, visiblement ravi de pouvoir voyager avec sa maîtresse sans être enfermé dans une caisse de transport.

« Au cas où ça t’intéresserait, Norman t’a commandé des grillades.

— Rrrrow ? »

Était-ce un commentaire ? Une question ? Le miaulement s’étant achevé sur une note plus aiguë, Hannah opta pour la deuxième solution.

« Absolument. Des grillades. Elles viennent de chez Sally. J’en ai déjà mangé et je peux te dire qu’elles sont succulentes. »

Comme Moshe ne semblait pas désireux de poursuivre la conversation, Hannah se concentra sur sa conduite. Entre les habituels dégâts engendrés par les pluies printanières sur l’asphalte des chemins vicinaux et ceux causés par les multiples passages des camions de chantier, cette route était à peine carrossable. Pour procéder aux réparations nécessaires, Norman avait prévu d’attendre la fin des travaux.

« Et voilà ! » Hannah s’arrêta devant la porte d’entrée. « Comme tu n’es jamais venu, je vais te mettre ta laisse. Allez, viens. »

Elle se tournait pour l’attraper quand trois petits coups résonnèrent sur sa vitre. C’était Norman. Il avait dû les guetter depuis la fenêtre du salon.

« Je m’occupe de notre grand garçon », dit-il en ouvrant la porte arrière. Il souleva le gros matou, qui se mit à ronronner entre ses bras. « Tu es bien élégant, ce soir.

— Comment cela ? fit Hannah, perplexe.

— Avec ce harnais, il a l’air de porter une cravate. »

Hannah suivit Norman et Moshe dans le vestibule.

« Très joli, dit-elle en s’arrêtant devant le miroir ovale accroché près de la penderie encastrée dans la cloison, un meuble qu’ils avaient dessiné ensemble.

— Parce que c’est vous qui l’avez choisi.

— Vraiment ? »

Hannah ne se rappelait pas avoir cherché des miroirs dans un quelconque catalogue.

« Vous vous souvenez du festival Bette Davis que nous avons regardé ensemble à la télé, l’année dernière ?

— Très bien. On a dû voir au moins quatre films d’affilée.

— Cinq, si l’on compte Qu’est-il arrivé à Baby Jane ?. Bref, dans je ne sais plus lequel, on voit Bette Davis passer devant un superbe miroir. À ce moment-là, vous avez dit qu’il serait parfait dans le vestibule de notre maison. »

Quelle mémoire ! Hannah s’avoua impressionnée. Puis un doute l’assaillit.

« J’espère que vous ne l’avez pas acheté à prix d’or dans l’une de ces boutiques qui vendent des objets pour cinéphiles ?

— Non. Luanne l’a déniché dans une vente aux enchères à Minneapolis. Nos mères ont bien voulu me le céder à prix coûtant. Il a besoin d’être restauré, mais ça reste une bonne affaire. »

Hannah se sentait bien dans cette maison. Lorsqu’elle pénétra dans le fameux bureau, son visage s’illumina littéralement.

« Fabuleux ! » murmura-t-elle.

La pièce était à la fois confortable et stylée. Il suffisait de passer sa porte voûtée et de fouler son épaisse moquette écossaise pour s’y sentir chez soi.



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